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26/11/2007
Petit historique des événements
25 novembre, Punta Arenas au Chili. Je vole pour Santiago demain matin à 8h30. Ensuite je n´ai pas encore de détail sur les vols suivants. Normalement je vais à Buenos Aires pour enfin prendre un vol pour Paris. Pas sûr que je revienne avant le 28.
Voilà comment l´Explorer, bateau naviguant depuis 40 ans en arctique et antarctique, en amazonie, en Islande a sombré.
22 nov - entre 10 heures et minuit
Nous traversons de la glace à vitesse normale. Comme d´habitude depuis une semaine. Ca secoue un petit peu. Juste une ou deux secousses qui bougent un peu le bateau plus fortement que les autres. Rien de spécial. Pas facile de dormir, ma cabine se trouvant au niveau de la mer, quand nous traversons la glace je le sens. Mais j'adore ça. Par le hublot on voit même les blocs de glace. J´ai des boules Quies pour le bruit. Le plus merveilleux c'est quand le fait de jour et qu'on croise des otaries léopard on des pinguoins sur les icebergs ou les blocs de glace.
23 novembre - 0h05
La sonnerie d´alerte intervient en pleine nuit. Ordre de rejoindre la salle de conférence du bateau après avoir mis des vêtements chauds et pris le gilet de sauvetage. Mon compagnon de cabine oublie son gilet, je lui donne. Rassemblement de tous les passagers. Je mets ce que j´ai de plus chaud, j´oublie mon bonnet. Je prends mon gilet de sauvetage direction le point de rassemblement. Je ne pense absolument pas à prendre mon portefeuille ou mon appareil photo. Rétrospectivement, j'ai eu raison, l'entrée d'eau était dans la cabine à côté ... de la mienne.
23 nov - entre minuit et une heure
Le capitaine nous explique que les détecteurs ont indiqué une entrée d´eau dans les coques. Apparemment pas plus grande que la taille d´un poing fermé, les ingénieurs à bord essaient de colmater. Le niveau d´eau baisse, l´eau est entrée dans un des compartiments (le plus petit) du bateau. Tous les compartiments sont censés être étanches.
23 nov - 0h30 - mayday, mayday
Un message de détresse est émis au niveau mondial. La position du bateau est bien sûre connue par satellite. Des réponses sont reçues de partout dans le monde (y compris Rome). Un bateau norvégien se trouve a environ six heures de route. On saura plus tard qu´il s´est mis en route vers 2h30 et qu íl a navigué à vitesse maximale (22 noeuds) au lieu de sa vitesse de croisière (15 noeuds).
23 nov - entre une heure et deux heures
Ca ne s´arrange pas, en fait la fuite est plus importante, la petite fuite concerne la deuxième coque, celle de la coque externe est bien plus grande (sans doute environ un mètre en fait). Toutes les lumieres se sont éteintes, le générateur de secours s´est mis en marche. On se raconte des blagues entre nous pour tenir le coup, il faut juste attendre.
Sans doute à ce moment là, le chef de l´expedition discute avec les argentins et les chiliens pour les secours. Les argentins font chier. Ca sera les chiliens.
23 nov - entre 2h00 et 3h30
Le chef d'expédition nous dit que le bateau ne sombrera pas, les compartiments sont étanches et que nous sommes loin de quitter de le navire, c'est ce que l'on fait en dernier. En fait les autres compartiments seront inondés par l'eau sortant par ... les toilettes!
Le bateau penche très sérieusement, il est incliné d'environ 20 degrés.
Les deux moteurs se sont arrêtés, ordre est donné par le capitaine de quitter le navire vers 3h, tout le monde vers les canots de sauvetage. Tout se fait dans l´ordre. Pas de panique.
J'arrive par hasard au canot numéro 1 (on ne nous a pas alloués de canot comme lors de l'exerice de sécurité le premier jour), on me demande en criant si je suis bien dans le canot numéro un, je réponds que je n'en sais rien, et je monde dedans, bien au milieu, dans tes rêves que je tomberai à l'eau.
Les moteurs de trois des quatre canots de sauvetage ne démarrent pas. Celui de mon canot de sauvetage lui, a demarré sans problème. Par contre la pompe à eau (pour pomper l'eau si le canot se remplit) ne fonctionne pas ou bien le staff ne sait pas s'en servir.
Tout le monde s´entraide, même tassés dans le canot de sauvetage on se fait de la place, on partage les couvertures, pour que tout le monde soit protégé et touve sa place en sécurité. A ce stade le capitaine est responsable du bateau et le premier officier est reponsable de mettre tout le monde dans les canots de sauvetage.
Je vois le capitaine à l'avant du navire, il surveille que tout se passe bien. Je lui fais signe que tout va bien.
8 Zodiacs sont égalements mis à l´eau sans problème.
23 nov - Entre 3h30 et 4h
Analyse de la situation, pour l´instant les vagues et le vent ça va. J´ai chaud, c´est l´adrénaline. Je me dis que si le temps empire ça va se compliquer. Je me force à regarder ma montre régulièrement, malgré la perte de chaleur que ça engendre, si je survis, je veux me souvenir.
Joli le lever du soleil, heure prevue 3h23. C'est marrant je me suis levé à cinq heures tous les matins pour regarder les albatros qui suivent le bateau et je n'ai jamais vu de lever de soleil, le seul que je verrai c'est celui de ce jour là.
Le moteur du canot de sauvetage a démarré, ce n'est pas le cas des trois autres canots.
J'ai presque promis à un anglais (Michael) que si l'on survit à ça je pourrais bien soutenir l'équipe d'angleterre de rugby à l'avenir. On rigole.
Je partage mon canot avec deux anglais, deux canadiens, et pas mal de membres d'équipage philippins, et le premier officier suédois (il est derrière moi, c'est lui qui m'a raconté, il m'expliquera aussi que plus on est gros plus peut survivre longtemps, car on est difficile à congeler). Nous sommes tassés dans les canots de sauvetage. On divise tout le monde en deux. Une partie dans les zodiacs.
Les anglais vont dans un zodiac avec la fille qui prenait des photos avec son Pentax car elle n'en revient pas, et réagit bizarrement. Je refuse d'aller dans le zodiac, non non, je reste dans cette coque de noix démodée (pas vraiment dernier cri le machin) elle est insubmersible et ya l'eau et la nourriture. En plus en zodiac je serai encore plus éclaboussé par les vagues.
Je récupère une couverture, je rends donc le morceau de couverture que Bob et Cheryl m'avait gentiment partagé, chacun la sienne. Toute façon les couvertures ça ne sert qu'au début, après elle est trempée à cause des éclaboussures.
Distribution des couvertures de survie (trop petite pour moi avec le gilet de sauvetage, je ne parviens pas à mettre la tête dedans, en plus elle a un petit trou dans le dos). Je me demande pourquoi on a attendu si longtemps pour nous donner les couvertures de survie, c'est vraiment du temps perdu.
Je suis mouillé des mains et des jambes. A chaque vague je prends de l´eau de mer glacée sur le visage. L'eau est à moins deux degrés (ne deça ça serait de la glace!), le vent je ne sais pas, mais à cause des points de contact de ma couverture de survie avec le canot j'ai froid aux fesses (lol). En tout cas la température de la peau de mon visage est genre moins dix ou moins 15. Je me dis que de toute façon j'ai vécu en norvège et que le froid je connais.
23 nov - Entre 4h et 5h
Je commence à avoir vraiment froid. Vers 4 heures on nous prévient qu´un bateau va nous secourir dans trois heures environ. Je bouge les jambes et les bras sans problème mais seul mon torse a vraiment chaud.
Ensuite on me dit qu'il faut attendre deux heures environ, je n'y crois pas vraiment. Je m'impatiente. On se laisse dériver, le moteur au ralenti, ensuite à chaque fois on se rapproche du M/S explorer qui donne notre position. Lorsque le moteur semble vouloir stopper, mon ami Bob crie de ne pas le laisser s'arrêter.
23 nov - Entre 5h et 6h
J´ai vraiment peur de mourrir. J´ai très froid. Je pense à ma famille. Je pense que c'est con de mourrir à 50 kilomètres des côtes. Je pense que cette fois-ci j'ai poussé un peu le loin l'envie de découvrir le monde. On dirait que le vent a un peu augmenté et les vagues aussi. J´expire l´air de mes poumons dans la couverture de survie pour rester le plus chaud possible.
Je raconte une ou deux blagues à des amis pour leur remonter le moral.
5h30
A 5h30 les 14 membres d'équipage restés à bord pour essayer de sauver le bateau doivent quitter définitivement le navire, le capitaine en décide ainsi car ça devient vraiment dangereux.
23 nov -6h15 - un hélicoptère dans le ciel
(en fait il y en a deux, un chilien et un bresilien mais je n'en vois qu'un). Ca va déjà mieux, j´ai beaucoup plus chaud. Il va forcement se passer quelque chose, enfin quelqu´un. Plus tard les militaires chiliens m´ont dit qu´il s´attendaient a voir plein de morts dans les canots ou dans l´eau.
Le problème c´est pas la mer, les canots de sauvetage ça supporte même une tempête. Ton ennemi c´est le froid, c´est lui qui va te tuer.
6h30 - je vois une lumiere sur la mer.
Ce sont celles d´un bateau du national geographic (qui a change de route lui aussi), ils vont photgraphier et filmer le tout. Il suit le bateau norvegien qui va nous secourir. le bateau norvegien fonce vers nous a toute vapeur, bien au dela de sa vitesse de croisiere, il frole les 22 noeuds. Il a changé de route vers 2h30 du matin.
encore 5 miles
6h45 - Le Zodiac de Damien (historien a bord, il habite en france, c un anglais trop cool) vient nous voir pour dire que le bateau de secours est a 5 miles nautiques. Avec un peu de bol, c'est bon.
juste après - ca y est le bateau est tout petit mais je le vois au loin
Vers 7h30 je monte a bord d'un énorme bateau de croisiere norvegien. c(est le plus beau bateau du monde. jamais été aussi content de voir des gens que je ne connais pas. 9h je suis confortable sur le navire, couvertures, nourriture j´ai froid et vachement chaud. Sur les ecrans du bateau norvegien ils rappellent les consignes de securite. mort de rire. je pleure énormement.
Un café, un petit déjeuner, un whisky, un paquet de clopes et ça va mieux. Ya une américaine qui fait un malaise à cause du stress. Moi je pleure à répétition.
Des passagers du bateau norvégien font cadeau des vêtements secs. Personnellement le plus drôle c'est que à part le pantalon et les cheveux tout le reste est super sec. Toute façon ils n'ont pas ma taille.
J'arrive à envoyer un mail à mon beau-frère.
17 heures 30 le 23 toujours - blizzard, blizzard
Je dois monter de nouveau dans un bateau pour atteindre une base militaire chilienne. On enfile une combinaison de survie étanche. Il neige. il y a énormément de vent. version blizzard. Je ne sais pas pourquoi mais mon coeur bat la chamade. J´ai tout simplement peur de l´eau, de reprendre un bateau. Finalement arrivée sans encombre.
Les couvertures de survie du NordNorge (le bateau norvégien) sont bien plus modernes et étanches, même si je tombais à l'eau ça me protègerait.
Nuit du 23 au 24 nov - sur la base de l'armée de l'air Chilienne de l'Ile du Roi George
Dans la soirée je parle avec des gens de la télévision chilienne. Un militaire traduit et détourne quelque peu mes propos quand les questions concernent l'armée. Non je n'ai rien pensé de l'armée chilienne quand j'ai vu l'hélico, car moi je ne savais pas qu'il était chilien l'hélico. Et quand bien même il aurait été iranien ou nord coréen je l'aimais cet hélicoptère.
Je dors dans un gymnase, pas de vêtement de rechange, pas d´eau chaude. mais j´ai un matelas, des couvertures et des serviettes de toilette propres. On va même diner très mal à la cantine de la base. je marche dans la neige pour y aller. On se voit a la television.
Ca fait les gros titres sur CNN, au chili et dans la plupart des pays anglo saxons. Je ne sais pas si j´ai chaud ou froid. On joue au basket et au ping pong c'est très cool.
Les militaires nous amènent quelques bières en cannettes, c'est une des plus agréables de tout mon congé sabbatique.
le 24 nov - vers 17 heures
Je monte dans un avion Hercule C130 de l´aviation chilienne direction Punta Arenas au chili. Pas de toilettes à bord à part un tuyau pour les hommes, pas trop pratique je m'en suis servi 2 fois. Mort de rire.
On voyage avec la presse chilienne et un photographe de Reuters il me semble.
pendant le trajet je pleure à un moment (comme pas mal de survivants de ce machin à ce moment-là). Un cameraman m'a filmé (connard) et passe les images sur la télé chilienne TVN au journal du soir.
Accueil à l´aéroport de Punta Arenas. Accueil par le consul honoraire de france au chili, ca fait vraiment du bien de parler français.
Arrivée a l'hôtel à Punta Arenas
Pas moyen de téléphoner à l'international sans faire la queue à la réception, j'arrive pas à y croire. Pareil pour l'accès internet.
Je réponds a un journaliste de RTL qui a reussi à me joindre par téléphone via le consul. Juste qques questions, il me laisse parler, pas de drame. Bon boulot avec du respect.
J'aurai plus tard un journaliste de Paris-Match, pareil très respectueux. Il me dit qu'il est pas au bureau, qu'il utilise la ligne fixe de qqun d'autre, qu'il est bouclage etc. Pour rire je lui dis que ça doit être beaucoup de stress :)
Ensuite la fête, tout le monde est tellement heureux. Vin, bière, un peu de sommeil. Je n´arrive toujours pas a joindre ma famille.
On se parle entre passagers, encore et encore, sans tabou en fait, juste pour voir si les autres ont ressenti la même chose, et pour le formuler. Incroyable le lien qui s'est créé entre tous les passagers. Savez-vous qui ne me refusera jamais une cigarette ou quoi que ce soit ? N'importe lequel des autres passagers.
Enfin bon bref
Non seulement j´ai failli mourrir. non seulement j´ai eu peur. mais en plus je dois la vie au capitaine suédois de mon bateau qui, le voyant dériver vers de la glace a decidé de mettre à l'eau les canots de sauvetage (sauvant ainsi 154 vies) avant de ne plus pouvoir le faire (si le bateau se trouvait pris par la glace, c´était foutu). Merci aussi au bateau norvégien qui a changé de route pour foncer nous sauver.
Quant à savoir s´il y a eu des héros, oui, les ingénieurs qui ont essayé de réparer le bateau en sous-vêtements avec de l'eau glacée jusqu'à la taille, l´expedition staff de GAP adventures (notamment le chef de l´expedition), exemplaires, ils avaient la trouille, mais encore plus de courage. Et le capitaine, qui n´avait qu´une chose en tète sauver les 153 autres vies autres que lui-même, rien à foutre du bateau.
Aussi Damien (j'adore ce type de toute façon), l'historien du bord, qui a eu la gentillesse de venir avec son Zodiac nous prévenir qu'un bateau se trouvait à seulement 5 miles nautiques, même si je n'ai pas compris, j'ai juste vu sa main brandie montrant ses cinq doigts.
24 nov - vers 15 heures
Vers 15 heures le 24 novembre le M/S explorer a coulé, pris par les glaces, avec mon appareil photo à 8 000 euros.
Deux trois conneries pour se détendre
- Reponse type à un client qui n´est pas content : vous avez déjà passé 3 heures dans un canot de sauvetage en antarctique? non? alors ta gueule.
- Autre phrase type : tu as passé une bonne journée? réponse : nettement mieux que sur un canot de sauvetage en antarctique.
- Vous avez entendu quand la torpille a atteint le bato? euh non, j´avais mes boules Quies
- Shakelton était un enfant de coeur (explorateur anglais de l´antarctique)
- C´est a qui le telephone portable qui sonne? C´est peut etre le mien. Ah non, le mien est resté dans le bateau.
- Question de la télé Chilienne: voius avez ressenti quoi en montant dans les canots de sauvetage. réponse : j´ai cru que j´allais mourrir. question suivante?
- Autre question de la télé chilienne (ils sont dingues) : ca doit etre terrible vous avez perdu tous vos bagages. réponse : rien a foutre. question suivante?
Pensee du jour
Wow tu as eu chaud ce coup-ci. Euh pas vraiment. Par contre j´arrête les glacons dans le diet coke. Je veux même plus voir une piscine en photo.
pouf pouf.
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Message édité 6 décembre pour ajouter des détails que je ne veux pas ouvlier, notamment ceux racontés par le capitaine et son premier officier et remettre tout ce truc dans l'ordre.
02:50 Publié dans 10 Naufrage | Lien permanent | Commentaires (1)
25/11/2007
Vivant
Punta Arena, Chili, 24 novembre
Touché coulé
Hello tout le monde, mon bateau a coulé en antarctique, mais tout le monde est vivant, comme par miracle.
Tout ce que je peux vous dire c´est que j´ai failli mourrir de froid dans un canot de sauvetage. Un hélicoptère chilien nous a repéré et un bateau de croisiere norvegien nous a sauve la vie en changeant sa route pendant 6 heures pour nous sauver. Ensuite direction la base militaire chilienne à King Georges Island, puis nuit dans un gymnase facon refugié sur cette base. Aujourd´hui
Des journalistes partout, j´ai même parlé à qqun de la télé chilienne hier soir (en espagnol, c´est dingue mes progrès).
154 personnes toutes en vie, pas un bobo. Putain c´est pas passé loin. A trois heures près grand max je n´etais plus là (merci la combinaison de survie). Autre option, avoir mauvais temps comme le vent de 35 noeuds qui a commencé quelques heures plus tard, là je finissais dans l´eau avec une durée de vie estimée à trois minutes.
Pour les photos vous allez attendre lol, l´appareil repose par 1 400 mètres de fond, avec mon portefeuille.
Santé
Ca fait deux jours que je ne sais plus si j´ai froid ou chaud. A cause de l´hypothermie. Je pleure régulièrement aussi, vraiment sous le choc. Sinon pas un bobo.
Petit message personnel
Virginie / Olivier pouvez vous me rappeller tous vos numéros de téléphone par mail? J´appelerai demain le mobile d´olivier, sans doute en début d´après-midi.
Pensée du jour
C´est pas l´homme qui prend la mer c´est la mer qui prend l´homme ta ta tin.
01:35 Publié dans 10 Naufrage | Lien permanent | Commentaires (10)
10/11/2007
Vachement au Sud
10 novembre á Ushuaia, terre de feu.
La ville la plus au Sud du monde
Et hop arrivee a l aeroport a ushuaia, ma valise sort en deuxieme, une petite clope et un seul taxi devant l aeroport. 3 degres, et des montagnes enneigees tout autour.
Ya un PC dans ma chambre d´hotel, c est mieux que le satellite lol. Donc Ushuaia, en plus des shampoings, gels douche, séquences exaltation sponsorisées par rhone poulenc l´un des plus grand pollueurs de la planete c est aussi une ville, la ville la plus au sud du monde, a 3h40 de vol de buenos aires. En terre de feu, appellée ainsi a cause des feux que les octochtones allumaient et qu´on voyait du large au temps de la decouverte de la region.
Euh c´est deja splendide. Ya meme des chevaux.
En Finlandais dans le texte
Hier repos chui allé voir un film finlandais en V.O. sous-titrée en espagnol. Mort de rire. "Les lumieres du faubourg" de Aki Kaurismäki, cool mais le héros est un peu dépressif, il lui arrive quedes malheurs. Tres graphique par contre, quel cadre!
Pi avant je me suis fait une "parrilada", assortiment de viande grillée, avec une demi bouteille de rouge Montchenot, bodegas Lopez, 1997. Un peu licoreux, mais ca passait tres bien :) Tres cher plein de brouzoufs, mais c´était mon dernier jour a buenos machin alors petite orgie carnivore.
O mon bato oh oh
Je crois que je l´ai vu de loin mon bato o o o. Il est beau, meme si ce n´est pas un fameux trois mats fin comme un oiseau.
Pensee du jour
Ya pas de mauvais temps en antarctique, ya que des vetements inadaptés (proverbe du coin).
17:28 Publié dans 09 Antarctique | Lien permanent | Commentaires (3)
09/11/2007
Tango à Buenos Aires
9 novembre, la veille de partir pour Ushuaïa, repos après le tango.
No pasarán
Un beau jour de 1977 des mamans ont marché vers la plaza de Mayo pour demander au gouvernement où étaient passés leurs fils arrêtés de façon arbitraire et jamais reparus depuis. Le gouvernement répondit que leurs fils étaient sans doute partis à l´étranger. Depuis ce jour, donc depuis trente ans, tous les jeudis, vers 15h30, elles manisfestent en silence. Ce sont des vieilles dames maintenant, certaines portant la photo de leur disparu.
Aujourd´hui elles se battent encore contre la corruption, les arrestations arbitraires et les disparus non reparus depuis leur arrestation. Ce sont "Las madres de la Plaza de Mayo" (les mères de la place de Mai).
Manif pour moi donc en ce jeudi après-midi, avec les CRS du coin (plus nombreux que les manisfestants), le véhicule blindé avec les canons à eau anti-émeute, et la police nombreuse devant le palais du gouvernement. On ne sait jamais hein? Si jamais les mamies devenaient folles? Que la manisfestation pacifique et silencieuse dégénère ? Les mamies, un foulard blanc sur la tête se rassemblent finalement devant le palais gouvernemental. La meneuse, la soixantaine bien passée, prend le micro et combat encore et encore une loi récente. Ensuite elle vont chanter leur hymne, le poing levé.
Wow quelle intensité, trente ans après, quelle volonté, quelle résolution et en plus de me faire mal aux pieds ça me donne des frissons, un grand moment. Avant de partir j´achète un porte-clefs aux mamies pour accrocher à mon sac photo et accessoirement les soutenir un peu :)
Pas mieux, sept lettres
Comme prévu le soir, spectacle de tango. Descente à la cave du café Tortoni vers 20 heures pour m´asseoir et attendre le spectacle. La placeuse, fait son métier, donc elle ... me place. Premier rang, premier arrivé à la table que je vais partager avec trois autres personnes paraît-il. Super vue sur la scène, une petite bière demandée en espagnol (je voudrais une bière brassée en Argentine síl vous plaît). Une des bières les plus terribles du congé sabbatos, elle sera du niveau de celles bues au dessus des points d´eau depuis le balcon des lodges au Kenya ou de celles des galapagos. Au fait comment on fait des photos de spectacle avec aussi peu de lumière?
Pas mieux, sept lettres, mot compte triple :)
Oui ça s´écoute
Un piano, un violon, une contrebasse et un bandonéon, un chanteur et beaucoup de danseurs. Oui le tango ça s´écoute et c´est étourdissant. Moi à New York j´avais juste vu un couple (célèbres danseurs) danser le tango sur une scène, pas un tel spectacle virevoltant. Mélange de comédie, chant, musique, et la danse par dessus tout. 1h30 chrono ou presque, la grande classe.
Technicité
Encore un carnage photo. Ah oui, pour faire des photos de spectacle, prendre une vitesse lente genre 1/60, un objectif ultra lumineux genre 28-700 f/2.8, mettre sur 3200 ISO (ou 1600 si ya assez de lumière), choisir le mode d´exposition "mesure spot" (qui calculera l´exposition sur 5% du champ, cad le colimateur autofocus actif) qui permettra de mesurer la lumière juste sur la peau, un visage ou un costume clair. Car dans un spectacle, une grande partie du champ peut ne pas être éclairé. En tout cas photo à la limite du possible. Pas facile, peu de lumière, pas de haute vitesse possible, beaucoup de flou, pas mal de crampes aussi.
Et pourtant, le résultat est à tomber parterre. J´ai jeté un oeil, finalement. Un carnage.
Si tu veux suivre ton vol
Pour le vol Buenos Aires / Ushuaïa, j´ai reçu tellement de messages de changements concernant ce vol de la part d´expedia que je ne my retrouve plus, changement d´aéroport, changement d´horaire, mais j´ai trouvé deux sites pour confirmer le statut d´un vol un jour ou deux à l´avance, la date et le numéro de vol et hop confirmation facile de l´horaire, de l´aéroport de départ
http://www.flightview.com et http://www.flightstats.com
La suite dans les épisodes suivants
Donc demain avion à huit heures du mat´ et hop direction Ouchouyaya :) Ensuite j´ai un bateau à prendre le 11. Euh Bryan, il se peut que j´aie pas internet en antarctique.
Pensée du jour
Nous sommes raisonnables, nous ne rêvons que de l´impossible (Che Guevara)
pouf pouf.
17:38 Publié dans 08 Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (1)
08/11/2007
Illumination
jeudi 8 novembre, avant-dernier jour à buenos aires.
Pas de doute le bouddha a toujours raison
Dans ma dernière pensée du jour le Bouddha vous expliquait qu´en fait tout change et tout se transforme, les nuages notamment. Justement à ce propos les nuages argentins se sont transformés hier soir juste après mon retour à l´hôtel ...
Dures les traductions ici
J´ai vu un film français hier ¨le héros de la famille", pas mal du tout, distribution grande classe, sympatoche. Petit ciné sur l´avenue corrientes, on est cinq dans la salle, oubliée la stéréo et le digital, non non, on entend même le bruit du projecteur et de la bobine qui défile. Ecran petit bien sûr, son mono, mais c´était très cool. Encore que le titre du film traduit en espagnol ça donne "un grand amour", ah bon, je progresse vraiment pas en espagnol :)
Comme un basque espagnol
Je ne comprends pas pourquoi tout le monde me parle espagnol ici. Je me demande si j´ai vraiment l´air d´être un gars du coin :) En tout cas je suis allé au café tortoni dans l´espoir incroyable de voir du tango hier soir (pardon, pas de "voir", mais d´écouter du tango). Le café tortoni (aussi célèbre que le café de flore à paris), une institution, 115 ans d´existence, se trouve juste à côté de l´académie nationale de tango, alors tant qu´à voir du tango hein autant en voir du bon. Déjà vu du tango à new york (non pas le dernier à paris) en assistant au spectacle de salsa auquel participait une copine.
Je rentre dans le café, commande un café et remarque les rideaux derrière lesquels se jouent les représentations.
Mais aucune indication de comment assister au prochain spectacle, et rien dans mon lonely planet non plus. Donc je demande au serveur en espagnol, qui me répond en espagnol, qu´en espagnol on va à droite à l´entrée et qu´il faut laisser juste son nom en espagnol.
Et pouf me voilà parti réserver, en espagnol, pour le spectacle de jeudi soir à 20h30, sachant qu´il y en a tous les soirs, quasiment toutes les heures, et je demande en espagnol si on peut prendre des photos, "si pero sin flash", ok sans flash no problemo. 50 brouzoufs le spectak (environ 10 euros) et demandais-je toujours en espagnol, euh on paie où? demain en arrivant, mais faut arriver une heure avant. Et pouf j´ai mon ticket, ma résa, le sourire jusqu´aux oreilles d´avoir pu me dépatouiller.
Mais bon quand on pense que j´étais meilleur en espagnol qu´en anglais au bac hehe, j´en bave. J´ai perdu l´essentiel de la grammaire, du vocabulaire, mais pas l´accent. Ça doit être sympa d´entendre un français parler espagnol avec un accent super mais plein de fautes de grammaire :)
Il ont bien sûr aussi des boutiques
En revenant à l´hôtel la rue pleine de boutiques de costumes et chaussures de tango, super pour se mettre dans l´ambiance.
Comme Jean Alesi, à fond, à fond, à fond
Bisous a Zennounette qui a eu un accident de voiture. Soignes-toi, répare-moi ce rachis cervical qu´est devenu du hâchis cervical. Comment ça je minerve, mais non je minerve pas. Ouh là t´as eu du bol.
Pensée du jour
J´ose plus donner des pensées du jour ça fout en l´air la météo (Bouddha).
pouf pouf.
15:25 Publié dans 08 Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (1)
07/11/2007
Mauvais aires
Miercoles, 7 de noviembre 2007 à la réception de l´hôtel, tranquille peinard.
Mauvais air
Buenos aires, buenos aires, c´est pollué quand même, surtout les bus qui vous enfument. Donc le bon air de buenos aires je me marre ;)
Bas quoi c´est une tombe quoi
Cimetière de la "recoleta" où est enterrèe Eva Peron (Evita) ouais bof, juste des plaques en marbre sur le tombeau de sa famille. Elle est au deuxiène sous-sol du caveau familial, il doit faire frais. Enfin plein de généraux et de médecins ou notables dans ce cimetière.
Sur le chemin du cimetière, la meilleure tarte au citron du siècle (fraîche et super bonne) et un capuchino (écrit comme ca sur la carte c´est du café, du lait, du cacao et de la cannelle). La vie est dure. En terrasse ya madame, la soixantaine qui arrive avec sa bonne en uniforme qui l`installe en terrasse. En fait madame a rdv avec une copine de son âge pour boire le thé en terrasse. Je relaxe, je lis mon lonely planet "buenos aires city guide".
Ya bien aussi dans la rue un ou deux mariachis (guitaristes) qui poussent la chansonnette pour les touristes qui passent.
La lessive c`est pas facile
Grave erreur je vais au supermarché du coin. Vous avez déjà vu cinq files d´attente qui n´avancent pas du tout? Moi oui. En fait c´est à cause du système local, pour 5 brouzoufs on te livre a domicile, avec la facture. Alors ce quartier luxueux de buenos aires envoit ses domestiques au supermarché (en uniforme) à leur place et se font livrer. Mais ça avance pas vite. Devant moi ya justement une bonne qui fait les courses, ca fait au moins la cinquième fois qu´elle va reposer son paquet de lessive pour aller en chercher un autre d´une marque différente, très étonnant. Elle en rigole.
Je change de file (tous les caddies sont pleins à ras bord) et discute avec une dame qui a seulement acheté un litre de lait et un sachet de snacks au fronage. Elle me dit d´aller "écouter" du tango. Tiens ici on dit que ça s´écoute. Promis je vais aller voir ça, ça fait partie de mes plans, avec un bon steak argentin, encore que j`ai surtout vu des magasins de cuir et pas trop de restos à steak. Et comme ya pas de vache sacrée dans la rue, pas facile de localiser la viande ;)
Señor météo aïe aïe aïe il fait beau
Il fait beau autour de 25ºC, sec, petit vent, et les brouzoufs sont plutôt bon marché, ca change de l´angleterre.
Un quartier par jour
Hier "recoleta", avant-hier "microcentro et plaza de mayo", aujourd´hui "congreso et avenida corrientes" un quartier par jour c´est mon rythme, mais il y a plus de quartiers dans buenos aires que de jours dans ma semaine ;) Po grave je profite avant les glaçons plus au sud ;)
Pensée du jour
Les nuages ne disparaissent pas, ils se transforment en pluie (Bouddha).
18:10 Publié dans 08 Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (0)
06/11/2007
Un bon coup de Mayo
Buenos Aires, Martes, 6 de Noviembre de 2007.
Erreur 46
Transaction refusée par l´émetteur de la carte. Oopps j´ai voulu retirer des dollars directement au distributeur pour l´antactique, comme j´avais fait en équateur. Et no no message d´erreur dans tous les distributeurs. Me voili voici donc dans un bureau de change à changer des euros en dollars. Vous n´ímaginez pas la quantité de paperasse qu´elle a du remplir la bonne dame !!! Mdr allons allons ça sert à rien de consigner les transactions de chaque touriste, surtout si vous vous gourrez en notant le nom de mon hôtel. Mais non mais non c´est pas plus de 10 000 dollars dans le mois, mais non c´est pas du blanchiment d´argent sale (ils étaient tout propre mes euros).
J´aime la mayo
Je rigole pas, dans le lonely planet ils expliquent que la "plaza de mayo" n´a rien à voir avec la mayonnaise, que le mois de mai se dit "mayo" et que comme l´indépendance a été déclarée le 25 mai 1810 donc que donc rien à voir avec la mayonnaise. Euh je me demande si l´auteur fumait de la bonne ou pas ;)
Jour 1 je l`ai dit, le grand sommeil mais jour 2 ballade à Buenos Aires. Les rues sont larges dans le centre, j´aime bien l´ambiance, direction la plaza de mayo donc voir la casa rosada (la maison rose), les pigeons et des ribambelles de taxi.
Tout ce qui tombe du ciel est à moi
Jour 3 lundi des églises, des basiliques, ah oui c´est une spécialité de tout le continent sud-américain d´ailleurs, des églises et encore des églises, tiens une cérémonie militaire dans la cathédrale (zont aussi des cathédrales) en hommage au chef des armées lors de la guerre d´indépendance, le Général San Martin. Ah bah alors c´est à cause de lui que la place près de l´hotel s´appelle la plaza San Martin! Ah j´ai compris! Rien à voir avec Jacques Martin donc! Ouf.
Aujourd´hui je me fais d´abord un cimetière : celui de la "recoleta" l´une des attractions touristiques principales de buenos aires. Fini les chemins de traverses avec les églises sans trop de touristes direction le coca light en vente libre dans la rue !! A moi les japonais! Banzaï!
Ya des gazelles
Les habitans de buenos aires n´ont pas d´écailles ou ne ressemblent pas à des otaries comme aux galapagos, ils sont grands et beaux. Surtout les femmes. Wow, plutôt grandes, sportives, brunes, à la mode, et souvent avec les yeux bleus. Mama mia, c´est pas la norvège (pour comprendre faut aller voir les femmes en norvège) ni le kenya, mais ya des gazelles ;) C´est vraiment flagrant.
Pensée du jour
The best way to make your dreams come true is to wake up (la meilleure façon de faire que vos rêves deviennent réalité c´est de vous réveiller).
18:05 Publié dans 08 Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (1)
04/11/2007
99 francs
4 novembre, Buenos aires, 8h45 un dimanche matin,
Duerme duerme negrito
Hier arrivée trop tôt à l´hotel, pas de chambre avant 11 heures le matin. Suite à l´avion, un peu d´attente ca peut pas me faire de mal ;) Heureusement le chauffeur de taxi a été super sympa, il m´a bien sur parlé football et tourisme. Entassés à deux dans sa petite bagnole c´était trop cool, grand sourire.
J´ai un peu honte mais j´ai passé le 3 novembre toute la journée à dormir, forcément, dans l´avion j´avais l´écran central juste devant (bien pour bronzer) et un voisin bruyant et envahissant. pouf pouf pô grave je dormirai demain lol. Réveillé de temps à autres pendant mon 3 novembre, j´en ai profité pour commencer le "99 francs" de Frédéric Beigbeder, not bad, assez jubilatoire parfois, notamment bien sûr sur la société de consommation mais aussi sur la "réunionite" en entreprise, trop mort de rire.
Pensée du jour
A buenos aires du ira prendre l´air, pendant que tu y es ramènes-moi des photos.
12:45 Publié dans 08 Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (0)
02/11/2007
Ma cabane au canada
2 novembre, jour du départ. Chui prêt, pas de doute, c'est le moment de partir. A me demander si tout va rentrer dans la valise. Médicaments, bottes, vêtements chauds, 160 gigas de disque dur, tout est prêt.
C'est mieux quand c'est gratuit
Aujourd'hui je voyage sur Air France avec un billet "prime", donc avec mes "miles", c'est nettement mieux quand c'est gratuit non? C'est marrant quand même que mes voyages professionnels de début de carrière me paient le billet d'avion pour Buenos Aires, la boucle est bouclée en fait. Temps de passer à autre chose sans aucun doute.
Il y a le ciel, le soleil et la mer
Je me demande si je vais revenir de tartique. ouais la mer est pas bonne là-bas, sans rire, je "suppose" que tout est bien organisé et tout et tout. Mais bon, c'est la mer le problème, elle elle ne se pose pas la question de savoir si c'est bien organisé ;) Oh mon bato o o o, 72 mètres, 100 touristes, 53 membres d'équipage dont 8 guides naturalistes et assez de bière pour tenir 19 jours. Rendez-vous à un hotel à ushuaia, entre 10 heures et 12 heures le 11 novembre, embarquement à 18 heures.
Le Schmilblik est un oeuf
Une semaine à Buenos Aires, 3 ou presque en Nantarctique, une à l'île de pâques et santiago du chili, et hop c'est darty mon kiki, aventurier du bout du monde, indiana jones and the last icebergs, avec mon bonnet et mon appareil photo. Marrant, plage de température de -10 à +25. wow.
Santé
La tronche de mon médecin quand je lui ai dit que j'allais en antarctique (en plus du congé sabbatique qui le rend jaloux). Bizarre mon coeur battait à 120, avec une tension pas cool. Depuis je vérifie régulièrement ne pas faire de tachycardie (à épeler bonjour) !!! Je devais être franchement stressé ce jour-là, j'ai même rêvé du bateau en antarctique. Et puis j'étais fatigué aussi, mais c'est à surveiller, bizarre bizarre.
Dans tous les cas, ça faisait partie de mon programme sabbatique : check-up santé en mars 2008, j'ai l'ordonnace pour faire des analyses de sang (d'ici là foutez-moi la paix).
J'adore mon médecin traitant qui me suit depuis 94 quand je suis arrivé à Paris, franchement, il met mozart pendant ma consultation, c'est bien car après la consultation le silence est encore de mozart. Il est toujours en retard, toujours à jour des nouveautés, prescrit le plus possible de médicaments génériques, suit aussi les recommandations de l'OMS pour le pallu et l'hypertension, et ne prescrit pas d'arrêt de travail de complaisance ni de vitamines inutiles, enfin tout pile poil ce qu'il me faut. Bonjour docteur, je vais en antarctique, je voudrais un médicament pour le mal de mer ... je reviens des galapagos et les deux premiers jours ont été difficiles.
Etats d'âme Eric
Euh j'ai déjà fini de m'interroger, je n'irai pas élever des chèvres dans le Larzac avec José Bové ou élever des chevaux en patagonie avec Florent Pagny, non non, en Avril 2008 je reprends ma "carrière" dans l'informatique. En appréciant la chance d'avoir (ou avoir eu au début) un job si privilégié, "bonne situation" sociale. C'est mon métier, et c'est ce que je fais le mieux. Normal que la passion passe un peu non? Avec le temps.
Un peu tôt pour avoir des projets "d'avenir", et pour "choisir" mon employeur, petite boîte, moyenne boîte, multinationale, société de conseil, start-up, software, hardware, tupperware, c'est pas vraiment le sujet. Sympa ces emails qui me proposent un job et auxquels je ne réponds plus (sur monster.fr c'est marqué que je suis en congé sabbatos bordel) pour l'instant.
Et faire ce break (mogwai magne-toi il est 11h30, tu devrais commencer la valise) j'ai eu bien raison, même en partant d'une sorte de "pétage de plomb" façon "j'en ai ras le bol, ça n'a pas de sens". C'était le temps de faire le point, de faire les voyages que je n'aurai plus la santé de faire dans 20 ans ... et c'est toujours en cours :) On m'enterrera pas avec mes louis d'or, je n'ai qu'une vie et j'ai bien l'intention d'en profiter. Même pas cigale, horriblement réaliste en fait.
Je me laisse vivre depuis septembre, tranquille, pas de soucis, juste la valise à faire, refaire, défaire, surfaire et surtout faire ce que j'aime et ne peut durer qu'un temps : voyager, découvrir, faire des rencontres, profiter de la planète et la prendre en photo. Me voilà parti vers l'antarctique, le bout du bout du monde, pour revenir un peu plus différent à chaque fois, toujours un peu plus différent. Je me trouve trop zen en ce moment, beaucoup trop zen.
Pensée du jour
Et tu vas voir les nouvelles grèves de la SNCF? Euh non, je peux pas, désolé, je fais du Zodiac en Antarctique.
pouf pouf
11:05 Publié dans 08 Buenos Aires | Lien permanent | Commentaires (1)
01/11/2007
Bouquinlist
Après la playlist, la bouquine list, les livres de mon voyage, par ordre de lecture ou presque (parfois j'en lis plusieurs à la fois). Comme je suis réputé pour mes lectures soit historiques, politiques, essais, histoire des sciences, vulgarisation scientifique sur le big bang ou "comment la matière devient conscience", autrement dit des livres assommant, et très rarement des romans, j'ai pris le parti délibéré de changer un peu :) Donc romans, parfois romans policiers.
Juin - Paul Harding, La taverne aux oubliés
Roman policier au moyen-âge, j'ai trouvé le dénouement "ouais bof", surtout le chemin pour découvrir la vérité est pas terrible terrible. L'ambiance est cool, les personnages aussi.
Juin - Inoue Yasushi, Le loup bleu : Le roman de Gengis-Khan
J'ai dévoré ce livre, biographie romancée du Khan, je ne suis pas trop sûr de la thèse particulière du livre (d'où le titre "le loup bleu") qui prétend que Gengis Khan n'était pas sûr d'être vraiment mongol, ce qui motiverait une grande partie de sa vie, mais j'ai passé un très bon moment. Vivement recommandé. Ca change!
Août - Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être
Croustillant, original, un découverte pour moi. Idée étrange de prendre un bouquin de Kundera pour voir ce que c'est.
Août - Milan Kundera, La vie est ailleurs
Pas mal du tout, moins bien que le premier que j'ai lu, mais sans doute moins de surprise en fait.
Septembre - Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam
J'ai lu tous les romans d'Amélie, chui fan. Donc j'attends toujours le nouvel opus annuel avec gourmandise et je l'achète comme une friandise. Après "Acide Sulfurique", reality show télé des camps de concerntration, que j'ai trouvé d'un goût douteux, et "Journal d’Hirondelle" pas si mal, mais un peu court, Ni d'Eve ni d'Adam nous replonge au Japon, avec de nouveau des passages jubilatoires, comiques, comme cette ascension du Mont Fuji ou cette soirée avec les amis de son petit ami Japonais. Ca fait plaisir.
Septembre - Milan Kundera, Le livre du rire et de l'oubli
J'ai arrêté avant la fin, je crois que j'ai lu assez de Kundera pour cette fois.
Octobre - Dan Brown, Anges et démons
On replonge dans l'univers "illuminati" (ou les templiers c'est dans le même genre). Autant j'avais pas fini le Da Vinci Code, autant j'ai trouvé celui-ci haletant (surtout vers le dénouement), ça commence un peu "change d'idée Dan, ça va bien" puis finalement je suis agréablement surpris, à lire ça sur le pont du bateau aux galapagos en prenant mon bain de soleil quotidien sur un transat. Trop bon.
Novembre - Frédéric Beigbeder, 99 francs
Assez jubilatoire par moment, un peu limite, facile à lire, trop rapide, pas mal de clichés aussi. Ouais bof.
Novembre - Shan Sa, Les conspirateurs
Petit (par la taille) roman d'espionnage, super rebondissements, un peu attendus quand même/
Novembre - Vikas Swarup, Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux
Trop bon on nous raconte la vie d'un indien, vie très malheureuse, mais chaque épisode expliquera pourquoi il a réussi à répondre à chacune des questions du jeu "qui veut gagner un milliard de roupie". Trop bon, vraiment génial, je l'ai lu d'une traite dans la nuit à Buenos Aires.
Novembre - Douglas Kennedy, La poursuite du bonheur
J'ai arrêté à la page 22. Après le bateau a coulé.
Janvier - Jacques Attali, Gândhî ou l'évail des humiliés
Encore un bouquin de Jacques Attali, biographie de Gandhi, "Gândhî ou l'éveil des humiliés". Excellent, encore que je ne comprenne pas bien pourquoi Attali nous parle de la sexualité de Gandhi, de la palestine et de l'indochine. Je vois pas bien le rapport ni l'intérêt. Par contre oui, cette biographie est bien plus contrastée que les hagiographies habituelles. Et j'ai pu garder mon admiration éternelle pour Gandhi et lire Gandhi dans le texte, pour me faire une idée plus détaillée.
Février - Eric Ambler, Je ne suis pas un héros
Un type travaille en Italie pour une société britannique qui fabrique des obus et livre l'armée italienne. Juste avant la seconde guerre mondiale. Espionnage, rebondissements peu prévisible, un petit plaisir, un bon roman d'espionnage. Pose clairement la question de la responsabilité individuelle en pareil cas.
Février - Tony Hillerman, Le cochon sinistre
Une sinistre histoire de pétrole et de gaz dérobé aux indiens, des gazoducs qui font passer des trucs un peu bizarres. Dans le monde de indiens navajo, de nos jours, et à la frontière mexicaine, apparemment deux affaires sans rapport. Un bon roman policier, avec le suspens, le dénouement et tout. Avec une petitel'histoire d'amour en prime.
02:10 Publié dans -Bouquinlist | Lien permanent | Commentaires (0)