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19/02/2008

Passion d'Avril

19 février, à Paris, bientôt à Hawaï et toujours entrain de trier mes photos.

Euh consommateur de temps vous dites ?

Il me reste les photos de 4 écoles de samba sur 10 à trier ... les autres sélections et traitements sont terminés lol. A ce propos je pense que je vais documenter mon "workflow" numérique (étapes de traitement) vu qu'on me le demande tout le temps en ce moment :)

Elles sont tellement bien que le choix est bien difficile !!!

La vache n'empêche ça prend un temps fou. A cause des conditions de lumière et du besoin d'utiliser des vitesses lentes je suis obligé de faire une première sélection en concervant pas mal de photos (une sur quatre ou cinq environ), effectuer un traitement photoshop puis re-sélectionner une sur quatre environ ...

Et photoshop ça prend du temps. Surtout que quand les photos sont prises au milieu des projecteurs (balance des blancs et problèmes d'exposition), à vitesse d'obturation lente (flou), au téléobjectif (flou) et qu'en ya plein d'éléments perturbateurs (autres photographes, spectateurs dans le fond, expressions de visage nulles, sujet qui te tournent le dos, gros nazes qui s'approchent des reines de samba si bien que j'ai leur tête sur ma photo etc) bah ça suppose parfois plusieurs essais de traitement pour choisir le meilleur résultat.

Sartrouville Samba

Donc j'écoute en boucle ou presque de la samba (le CD de l'aéroport), c'est de la balle bébé. Ya trop de percussions, mais j'adore.

Toute façon chui sur un nuage depuis que je suis revenu de Rio.

Gros nuage tout d'un coup, et pourtant j'écoute toujours de la samba moi. Vient me pourrir mon carnaval, raté ... et ça? encore raté :)

Les absents ont toujours tort

Euh non c'est pas un poission d'avril.

Apparemment mon employeur (DRH) m'explique (par téléphone pas encore par écrit) qu'il n'a pas de place pour moi en avril dans ses effectifs (à cause de contraintes en nombre de têtes) et qu'il souhaite que je ne revienne pas, pas de place pour moi en france, pas de poste ouvert etc etc. Compression de de personnel et ... ils ont pensé à moi (c'est gentil).

C'est pas trop mon problème en fait, ça fait neuf mois qu'ils savent que je dois revenir, et trois mois que leur ai tout bien confirmé, s'ils ont recruté entre temps, trop peut-être, je n'y suis pour rien moi, pourquoi j'en subirais les conséquences, donc je suis censé garder un boulot en revenant. Je me demande quand même qui a eu l'idée de me priver de boulot à mon retour de congé sabbatique !!! Quel procédé ... original. Mot compte triple. Et les conséquences pour moi hein ?

Et en cas de réintégration c'est presque pire, je ne pourrai pas respirer vu que je dois visibeleent "passer à la casserole".

Je crie ton nom sérénité

Ca serait me sous-estimer (ça y est j'ai les chevilles qui gonflent) que de penser que je n'avais pas prévu une telle éventualité (bonjour les conséquences d'un truc pareil !!!) mais j'avoue que je pensais pouvoir reprendre mon job (grâce au législateur qui, en sa grande sagesse, m'autorise un projet personnel, de temps en temps, en fait tous les six ans, sans rendre de compte à quiconque et qui fait que moi mon projet personnel c'est le voyage et que si j'avais besoin de ton avis sur mon projet je le demanderais) ... en me disant aussi en revenant .... que de l'eau a coulé sous les ponts depuis le temps.

Reprendre mon job avec un peu de ... sérénité et armé de plein de bonne volonté même pas feinte aussi (ça aide à réfléchir sur sa vie dans tous ses aspects les congés sabbatiques avec une petite "pointe" de réflexion sur le canot de sauvetage pendant 4 heures de méditation transcendentale lol), histoire de voir si ça marche dans un nouvel environnement, bien consciencieux tout plein pour voir ce que ça donne.

Mais bon c'est pas DU TOUT le sujet visiblement lol. Alors bah quoi dire, euh ... plan B. En tout cas moi, j'ai rien demandé je veux du boulot c'est tout.

Vu que mon congé sabbatique avait aussi été provoqué par un stress et une pression tels que j'avoue ne pas avoir toujours été au mieux de mes performances pro (côté perso pas mieux voir pire) ... on oublie une équipe divisée par deux en six mois (à cause du rachat de mon ancienne boîte par plus gros qu'elle entraînant démissions à répétition), nouveaux logiciels inconnus, nouvelles situations difficiles (genre tu sais pas, personne ne sait, de toute façon on a pas de ressources et le client s'énerve, il t'engueule, tu te laisses pas faire, il se plaint et le commercial qui balise pour son boulot perd l'affaire et t'en veut à mort, ce sur quoi il a pas complètement tort vu que le résultat global est pas bon) ... etc etc.

Mais on oublie tout ça hein le trimestre qui compte c'est toujours le prochain.

Déjeuner en Paix

Vraiment longtemps quand même que je n'ai pas bossé dans un environnement un peu ... stable !!!

Façon si tu bosses on t'emmerde pas, et si tes résultats sont objectivement bons non plus (ce qui est bien dans ma future ex-boîte c'est que ça se chiffre!). En gros j'aspire à la paix professionnelle, ce qui ne signifie pas non performance. Tant que je suis payé moi je me bats.

Pour ceux qui ne savent pas en 14 ans de carrière j'ai "été racheté" six fois par une autre boîte. Pourtant je n'ai démissionné que deux fois en tout et même pas au moment des rachats (pour aller chez et repartir de chez un autre employeur où je n'ai passé que neuf mois, erreur grave d'ailleurs, tournant dans ma carrière).

Alors d'un côté ya moi qui veut bosser (le pire c'est que j'aime bien cette boîte moi, c'est assez la classe, un véritable arme de guerre) et mon employeur qui ne veut plus de moi (euh j'ai rien fait ces neufs derniers mois moi j'étais pas là, c'est pas moi, je vous jure, lol). Ya la loi aussi qui dit que ma réintégration est obligatoire, sans même que j'aie même à notifier mon intention de réintégration (qui est automatique) et qu'on me doit un job similaire avec un salaire similaire (pas forcément exactement le poste que j'ai quitté, ce qui est normal, ils ne sont pas à ma disposition, c'est le contraire). En cas de refus j'ai même droit à des dommages et intérêts en plus de l'indemnité de licenciement ...

Conclusion, et jusqu'à prochaine nouvelle, j'ai intérêt à me chercher un autre job vite fait, recherche qui dans TOUS les cas ne commencera qu'à partir de ... début avril !!!

La fameuse stabilité tant attendue ne pouvant, éventuellement un jour, ne venir que plus tard et ailleurs malheureusement. Ca fait bien longtemps que je n'ai pas eu droit à un "bienvenu, allez au boulot, on te passera rien, mais on te fait confiance et si tu bosses bien on te récompensera". On peut rêver. Ce temps est révolu. Le business a tellement changé.

Taka t'adapter

Le monde professionnel a tant évolué en un rien de temps. Le management aussi. S'adapter, toujours s'adapter. En plus dans l'informatique, technologie changeante, encore s'adapter. Et toujours visiblement dans une organisation fluctuante, s'adapter ... oui je sais on change les procédures, oui je sais on change les tableaux de bord, oui je sais ça change tout le temps. Jusqu'à plus soif, et le pire c'est qu'une société bien gérée (comme l'est mon employeur) doit s'adapter et changer de forme tout le temps. Tu changes de chef, bon bah je change de chef. Tiens le PDG est parti, bah il est parti.

On finit par cultiver une certaine indifférence (et une obstination à vouloir s'adapter) . Et le jour ou tu ne d'adaptes plus tu ne sers plus à rien !

Et pire si tu as mauvais caractère (ce qui est synonyme d'avoir de la personnalité de nos jours) tout en étant "très bon" (professionnellement) de temps à autre, parfois ... tu t'attires la foudre.

En avril découvre toi un job

Euh non je cherche pas un job avant avril, j'ai dit que je ne veux pas de contraintes pendant mon congé sabbatique et je m'y tiens !!! Je devais même faire des analyses de sang en mars, et pas avant, pour éviter toute contrainte de merde, mais mon ordonnance médicale a ... coulé (comme pas mal de trucs, c'est mon zoom 28-70 qui me manque le plus en fait).

Tu peux y aller chui inébranlable

En dehors de l'écoeurement (de tels procédés), je ne ressens qu'une forte détermination à faire valoir mes droits (si on m'y pousse, c'est pas mon mode par défaut, par contre si je dois te montrer que tu as tort et que tu abuses alors je vais le faire) et à prendre les choses ... dans l'ordre.

Assez froidement. Façon antarctique. Ca sert à rien d'en faire tout un plat, et de souffrir ... yaka faire face. Vas-y vas-y chui inébranlable. Enfin j'espère.

Faut dire que question "recharger les accus" chui rechargé moi. J'ai même envie de bosser. Ce qui n'était plus vraiment le cas ya neuf mois !!!

En plus, comme j'avais prévu large question budget, je suis pas à la rue, j'ai tout mon temps. Mais bon perdre son job c'est pas sans conséquence de ce côté là (la vache) et psychologiquement bonjour l'ambiance merci !!

Froid dans le dos

Ce dont je me rends compte maintenant, c'est que mon "aventure" en antarctique a généré une confiance en moi assez inquiétante, voir je l'espère une résistance au stress "impressionnante" (on peut rêver, chui un sensible moi, c'est pour ça que je sais faire des photos) et une obsession à prendre les choses bien bien dans l'ordre et bien comme elles arrivent.

Je refuse de me faire du souci avant. Ou après d'ailleurs. Pendant ? bon, à la limite :)

Un peu comme quand on m'a annoncé que j'aurais pas de billet pour les défilés à Rio. Euh oui chui énervé, ah voui si tu me livres pas les billets t'es un gros connard (même si je ne lui ai même pas dit au gusse chui resté correk), mais les cons d'agence de voyage ça ose tout c'est même à ça qu'on les reconnait (hehe). Je ne suis pas responsable de toute la bêtise du monde moi. C'est pas mon problème.

Si le plan A marche pas alors je vais essayer le plan B. Même si le plan B est bien plus pénible.

Papy fait de la résistance

C'est marrant ce truc quand même, tu frôles la mort en antarctique et ensuite on vient te dire (sans aucun rapport) que "non désolé pas de boulot pour toi". Appréciez la différence d'importance entre les deux. Y'en a un des deux qui est important, devinez lequel.

Par contre c'est dingue, au fond, à quel point il faut tenir le coup face aux événements graves de la vie (là je philosophe de comptoir un peu). De mon expérience on ne sait jamais quelle sera la prochaine catastrophe. A peine tu te remets (si jamais on peut se remettre, dans certains cas tu peux pas te remettre) d'une catastrophe que la suivante s'est déjà produite. Nouvelle expérience : perdre son job au mauvais moment.

L'aventure c'est l'aventure !

Franchement ... et le pire c'est que je suis pas à plaindre.

Retour à la réalité

Tu changes mais pas le monde que je me suis dit avec ces mauvaises "nouvelles" (je re-philosophe de comptoir). Retour à la réalité rapide. Mais euh j'ai pas le temps pour la réalité moi, je vais à Hawaï faire de l'hélicoptère au dessus d'un volcan en activité moi. J'ai pas le temps pour la réalité pour l'instant.

Période bénie d'entre les Dieux en tout cas, 9 mois inoubliables, ça me donne l'idée de faire un best-of sur plusieurs sujets différents, genre "best of des imprévus", "best of des moments de joie pure", "best of des t'as la bouche ouverte façon taj mahal", "best of bouffe", "best of des bières bues dans les meilleures conditions", "best of des phrases cultes des compagnons de voyage", etc ... c'est bon ça fait revenir les sensations de plaisir, d'extase, d'org ... désolé je m'emporte :)

Pensée du jour

C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison. (Coluche)

pouf pouf.