Moggie's hiatus

27 septembre à Paris, revenu hier d'Inde, j'ai froid.

Dans ta tronche

J'ai vu le Taj Mahal et j'ai dit "oh putain c'est beau" (j'étais pas en forme pour avoir de l'imagination).

En gros, pour simplifier, c'est beau à pleurer, ça se photographie en silence, et de tous mes voyages je n'ai jamais rien vu d'aussi beau.

Si vous voulez voir la beauté allez voir le Taj Mahal. Pas d'autre commentaire.

Ma première vue du Taj Mahal :



Une photo parmi d'autres prise au hasard :



J'ai marché au milieu des rats en chaussettes

Dans un temple vénérant des rats sacrés, j'ai marché en chaussettes au mileu des rats vivants ou morts, et bien sur de leux excréments. Un grand moment. Façon Indiana Jones. Ca fait du bien de combattre ses phobies.

Le pays des moustachus

La moitié au moins des hommes sont moustachus car tranditionnellement ils ne rasent pas leur moustache avant la mort de leur père. Ya même Saddam Hussein (un militaire moustachu) qui m'a refoulé du contrôle de sécurité à l'aéroport en s'énervant en langue hindi parce que j'étais arrivé trop tôt au contrôle (ça serait dommage de parler anglais quand on travaille dans un aéroport).

Le pays des saris

12% de la population est mulsulmane, donc certaines femmes sont voilées, avec des voiles de couleur vive. Les femmes hindoues sont vêtues de saris aux couleurs chatoyantes, et me font en général des sourires difficiles à oublier. Les femmes en sari montent en amazone à l'arrière des motos derrière leur mari.

Le cricket c'est balaise

L'inde a gagné la finale de la coupe du monde de cricket (dont j'ai appris les règles). Ce jeu est redoutable, le suspense est insoutenable à la fin du match. En direct à la télé c'est impressionnant! Surout quand l'adversaire est le Pakistan !!

Mais que fait la D.D.E. ?

La rue, en ville, mêle les vaches sacrées, les rickshaw (sorte de moto à trois roues), les motos, les voitures, les camions, les chameaux (!!!), les gens poussant une cariole, les piétons (traversez pas uen rue en Inde sans courrir et regarder trois fois de chaque côté) le tout sur une asphalte qui a un jour existé. Fureur de l'activité, de la surpopulation et des klaxons.

Phénomène de foire

En Inde, à cause de mon gros ventre, je suis une attraction, chacun voulant être pris en photo à côté de moi. Comme un phénomène de foire.

Mais les indiens, en fait, sont d'une curiosité à mon sujet qui n'est pas malsaine, plutôt bienveillante, toujours souriante (me rendant mon sourire systématiquement). Et puis c'est l'occasion de nouer conversation avec les gens, pour écouter et comprendre, encore comprendre. Se retenir de juger, encore et encore.

Non à la liberté individuelle

2/3 de mariages arrangés, une puissance écrasante de la famille et de la religion, l'obligation de faire ce que l'on est "censé" faire dans la vie et je parle pas de la condition des femmes qui vont habiter chez leur mari tout désigné par "arrangement" entre les parents tout ça pour participer aux travaux ménagers sous la supervision de leur belle mère. L'interdiction presque formelle de divorcer à cause du risque de se voir renié par sa propre famille.

Ou bien, malgré les politiques visant à réduire l'importance des castes, la certitude que la pauvreté et la condition humaine se transmettent de façon héréditaire. La corruption généralisée.

Heureusement l'Inde change dans les villes, sans doute très rapidement. Et même si je ne suis pas partisan de juger trop rapidement les traditions séculaires des autres pays que la france avec un point de vue "d'occidental de merde", j'avoue que c'est un choc pour moi.

Pauvre

1/3 de la population avec moins de 1 dollar par jour, des sans abri qui se lavent dans la rue, des mendiants, des enfants sales, pieds nus et non scolarisés (notamment les filles), 70% de la population dans les villages de huttes, certains bâtiments en si mauvais état qu'on dirait une ville après un bombardement, des ordures partout ou presque, des égoûts à ciel ouvert, les bâtiments construits par les multinationales de l'informatique pour héberger les ingénieurs indiens de leur hotline ou de leur R&D.

La même immonde sensation répétée que lorsque j'ai vu un bidonville à Johannesburg. Je pense que l'Inde il faut y aller voir soi-même pour espérer comprendre quelque chose.

Et réfléchir ... si les délocalisations permettent à l'Inde de sortir de la misère, et si un peu de CO² est nécessaire à son développement, alors je suis partisan des deux. Même si je devais y laisser mon propre job.

Je veux jamais être vieux

Mes compagnons de voyage : un groupe à 80% constitué de nos retraités français complètement tarés et "occidentaux de merde", vraiment lamentables. J'en reparlerai dans un prochain billet histoire qu'on se marre un peu quand même que nous puissions mesurer l'insondable ignorance crasse de leur connerie sans fond.

Du moment qu'ils viennent tous dépenser leur argent en Inde, ça n'a pas beaucoup d'importance. Mais bonjour la mentalité.

Pensée du jour

Si les cons pouvaient voler, j'aurais passé l'essentiel de mon séjour tranquille à l'ombre.

pouf pouf.